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  • Photo du rédacteurCharlotte Koot

Témoignage de Noémie

Noémie nous partage son parcours en PMA. Elle a eu recours à la FIV ICSI pour tomber enceinte de son premier enfant. Un petit miracle s'est ensuite installé pour le deuxième enfant.


 

"Nous étions ensemble depuis 9 ans et des projets plein la tête. Nous sommes entrés dans la maison que nous venions de faire construire, et en claquant la porte d'entrée, un immense vide m'envahit. Une question me vient très vite en tête : " Une grande maison pour juste nous 2 ? " Vous devez savoir que ma perception des choses était de ne pas avoir d'enfants et de ne pas se marier, mais de vivre une vie à 2 tranquille. Lorsque j'en parle à mon conjoint de cette sensation, je vous laisse imaginer sa réaction, lui qui voulait des enfants absolument.


Lors de l'arrêt de ma pilule, j'avais cette sensation que quelque chose ne fonctionnait pas normalement. Quelques mois plus tard, j'avais rendez-vous chez ma gynéco pour ma visite annuelle. Je lui annonce que j'ai arrêté ma pilule et saute de joie pour moi. Je profite pour lui faire part de mes ressentis dans la conception de ce bébé et elle m'envoie faire des examens approfondis dans le service de PMA de l’hôpital. De son côté, mon conjoint fait les examens aussi.


Le temps venu, quelques semaines plus tard, de venir rechercher les résultats dans le cabinet de ma gynéco. Autant vous dire que la pression était à son max pour nous 2, comme si nos vies étaient en jeu. Sa réponse a été très simple :" Vous devez prendre contact avec le service de PMA, si vous voulez vraiment ce bébé." La douche froide tombe...Nous étions âgés de 27 et 28 ans.

Un rendez-vous s'en découle rapidement. La tension mélangée à la pression...L'attente était terrifiante. Mais quoi qu'il arrive, ce bébé c'était ensemble ou il n'y en aurait pas. Nous avons eu un premier rendez-vous avec un gynéco du service de PMA, qui était super sarcastique avec nous durant le rendez-vous. Non seulement, nous avons appris que mon conjoint n'avait pas de spermatozoïdes "normaux" mais en plus de ça, il m'a conseillé devant mon conjoint de changer de partenaire si je voulais avoir des enfants car avec lui ce serait mission impossible. Je vous laisse deviner nos réactions à tous les 2...J'ai dû contenir mon conjoint pour ne pas lui en mettre une dans le visage. Soit...Ensemble, nous étions plus fort de toute façon.


Une avalange d'analyse ont suivi pour tous les 2. Pour aller chercher les résultats et de voir ce qu'il pouvait être fait, nous avons bien entendu, changer de gynéco. Nous sommes toujours dans le même hôpital mais avec un autre gynéco. Cette personne est très douce, à l'écoute, compréhensive. Elle nous propose un premier traitement appelé FIC avec ICSI car la totalité du sperme de mon conjoint n'était pas mauvaise. Il fallait juste trier. Nous voilà reparti à la maison avec un espoir d'avoir ce bébé et enfin de pouvoir se projeter dans l'avenir avec lui.


Les personnes de notre entourage étaient au courant de notre problématique et nous ont soutenus. Une infirmière vient tous les soirs me faire les injections à la même heure. Lors d'une visite pour voir l'évolution des ovocytes, la gynéco était contente du résultat car il y en avait 3 ou 4 de bons. La ponction se passe avec des émotions +++ et un espoir de plus en plus proche.

Une première mauvaise nouvelle tombe, sans aucune explication, elle n'a pas pu ponctionner qu'un seul ovocyte...Une déception immense avec des émotions amplifiées par les injections, c'était de trop pour moi.


Cinq jours plus tard, l'hôpital nous appelle pour le transfert. Tout se passe très bien. Nous rentrons à la maison et je me repose. Quelques jours plus tard en allant à la toilette, une tâche rouge dans le fond de ma culotte. Je me suis effondrée... C'était trop dur... Ces hormones... Cette déception...


Nous avons décidé d'arrêter car nous sommes trop sensibles et que la pente avait été dur à remonter. Un rendez-vous était obligatoire pour le suivi de notre traitement. Et là... Les sages-femmes ont fait un travail extraordinaire avec nous. Nous leur avons accordé notre confiance et nous nous sommes sentis soutenus pour la première fois dans cette démarche. Je ne les oublierai jamais...


La gynéco annonce que mes ovaires étaient paresseux, c'est pour cela que le traitement n'a pas donné l'effet escompté. Mais que comme elle savait exactement quoi faire, elle nous a proposé de recommencer avec le traitement qu'il nous fallait. Nous avons accepté mais sans rien dire à personne de notre entourage (pour éviter les nouvelles déceptions).


Pour ce traitement, j'ai pris la décision de ne pas faire venir une infirmière à la maison mais que je le ferais moi-même. Les sages-femmes m'expliquent comment faire. Nous sommes repartis de là avec une détermination de feu.


Tous les soirs, je fais mes injections et tout se passe très bien. Lors des visites à l'hôpital pour voir l'évolution des ovocytes, la gynéco n'en croyait pas ses yeux. Il n'y avait pas loin d'une 20ème d'ovocytes dans mon ventre. Autant vous dire que c'était douloureux, mais l'espoir du bébé était à nos portes cette fois-ci. La ponction se fait rapidement par peur que ceux-ci disparaissent comme pour la première fois. La gynéco a ponctionné 15 ovocytes et 8 ont fécondé. La joie et le bonheur étaient immenses.


Le 5 juin a lieu le transfert et qui s'est très bien passé. Quelques jours plus tard, nous partions en vacances. Les sages-femmes m'ont briffées sur ce que je devais faire sur place et ne pas faire afin que cela se passe au mieux. Sous progestérone et en vacances... Ce n'était pas chouette...Pas de piscine, pas de sable, mais c'était pour la bonne cause et je m'en fichais.


Le jour venu du test de grossesse est arrivé puisque la prise de sang ne pouvait pas se faire. Entre temps, tout se passe très bien, et pas une seule perte...Le résultat du test montrait que je n'étais pas enceinte... Nouvelle déception... Encore une pente a remonté et une décision ferme et définitive que ce serait la dernière fois... Je téléphone aux sages-femmes de l’hôpital et elles me disent que surtout je ne devais pas arrêter ma progestérone et que dès que je rentre, une prise de sang devait être faite au plus vite. Je n'avais pas envie d'aller... Et puis zut se sont mes vacances et donc je vais en profiter. Fini la P50, le chapeau, etc... Entre temps, toujours aucune règle à l'horizon. Une amie me dit même que mon ventre s'est arrondi en quelques jours, sans qu'elle ne sache quoi que ce soit.

Je vais faire la prise de sange en rentrant de vacances et explique aux sages-femmes que c'est bizarre mes règles ne sont toujours pas là. Elles me disent que c'est peut-être bon signe, mais je n'y croyais plus et me préparais à une nouvelle déception. Vers 14h le même jour, mon téléphone sonne et je vois que c'est l'hôpital. Je me dis aïe, nous allons encore pleurer... Je décroche en marchant vers mon conjoint pour lui annoncer le verdict et là... (rien que d'en reparler j'en ai les larmes aux yeux) je suis bien enceinte et un écho doit s'en suivre rapidement. Le moment est gravé dans ma mémoire et ce mélange de sentiments était si fort et à la fois sensible. La grossesse se passe plutôt bien et notre petit Oscar est né en février 2016 en pleine forme.

L'envie d'un deuxième enfant s'est vite fait ressentir. J'étais sous pilule par recommandation de ma gynéco. Un jour à la mi-juin 2017, j'en ai eu marre d'avaler un truc qui ne nous apportait rien puisque de toute façon pour ne pouvons pas avoir d'enfant naturellement. Je l'ai arrêtée du jour au lendemain. Nous sommes partis en vacances (il y a toujours une histoire de vacances) avec Oscar et tout s'est bien passé. Seule inquiétude, j'étais quad même vachement en retard dans mes règles mais comme mes cycles ne sont pas réguliers... Pas d'inquiétude. Nous rentrons et je dis à mon conjoint que ma poitrine me fait mal avec quelques maux de ventre. Je me dis chouette mes règles arrivent pour commencer un nouveau cycle. Il revient d'avoir fait une course et me donne un test de grossesse. Je ne voulais pas le faire, car trop de déception tournent autour de cela. Il m'oblige à aller à la toilette et ouvre l'emballage et là... Je n'en croyais pas mes yeux... J'étais enceinte naturellement... Quelle joie immense se dégage. Nous avons donné une petite sœur à Oscar née en avril 2018 qui se prénomme Léa.

Les frères et sœurs d’Oscar ont été donné à la science afin de continuer leurs recherches. Car sans cela nous n'y serons jamais arrivés..."


 

Merci à Noémie d'avoir accepté de partager avec nous son témoignage et quel bonheur de lire qu'elle est maman.

Vous n'êtes pas seul.e! Je vous souhaite de tout mon cœur que votre bébé miracle s'installe bientôt!


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Si vous aussi vous souhaitez partager votre parcours, n'hésitez pas à me contacter via la rubrique contact.

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