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  • Photo du rédacteurCharlotte Koot

Témoignage de Stéphanie

Dernière mise à jour : 15 sept. 2020

Stéphanie nous partage son parcours pour devenir Maman. Après une GEU et un arrêt spontané de grossesse, elle a eu recours à la PMA. Elle est aujourd'hui enceinte d'une petite merveille qui nous rejoindra en automne.


 

"Mon mari et moi sommes ensembles depuis plus de 10 ans et mariés depuis 5 ans. Nous avons attendu le bon moment pour décider, ensemble, que nous voulions un enfant.


Après presque un an d’essai, nous avons eu un test de grossesse positif ! Nous avons pleuré de joie ! Malheureusement, après plus d’une semaine de doute nous avons appris qu’il s’agissait d’une grossesse extra utérine (GEU) logée dans ma trompe droite. Sans avoir le temps d’assimiler la nouvelle, me voilà hospitalisée en attente d’une injection de Méthotrexate (un genre de chimio qui va désintégrer bébé). Nous deux, seuls au monde dans cette chambre d'hôpital sans aucun soutien et la perte de ce bébé si désiré !


De retour à la maison, le cœur meurtri, le corps faible à cause du Méthotrexate, il nous faudra attendre une semaine avant de savoir si le traitement a fonctionné. Les questions se bousculent dans ma tête : vais-je échapper à l'opération, ma trompe va-t-elle éclater et déclencher une hémorragie interne ? Vais-je me réveiller demain matin ? Et si oui, pour quoi ?


Il nous a fallu une deuxième injection car le méthotrexate n’avait pas fonctionné, celle-ci fut la bonne et il a fallu deux mois pour que tout soit évacué et que mon taux d’hormone revienne à zéro. Deux mois avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête et ce sentiment d’être seuls au monde.


7 mois après la fin de cette GEU, me revoilà enfin enceinte ! On ose espérer un peu mais pas trop… Attendons de voir… Malheureusement cette fois ce sera une fausse-couche spontanée. Je le vis mieux que la GEU même si c’est très difficile, je suis forte, on est ensembles, ça va aller !


S’en est suivie une année d’essais, où chaque mois, lorsque mes règles arrivaient nous étions anéantis.


C’est donc un an après ma fausse-couche que nous avons pu entreprendre les démarches pour la PMA. Nous avons passé un florilège d’examens, j’ai notamment dû faire une hystérosalpingographie, c’était très douloureux et l’hôpital a perdu mes résultats… Quel manque de chance, le sort s’acharne. Nous avons découvert qu’il n’y avait qu’1% de spermatozoïdes normaux chez mon mari... Pendant ces années je pensais que le problème venait de moi, que j’y pensais trop (tout le monde vous le dira même après la découverte d’un problème physique) … Mon mari en a été anéanti, bouleversé et n’a cessé de se culpabiliser durant tout le parcours PMA. Pourtant peu importe où est le problème, nous sommes un couple et nous sommes là l’un pour l’autre.


Nous entamons toutefois la PMA le cœur plein d’espoir et confiants. Normalement nous aurions dû faire les FIV ICSI directement mais comme j’étais tombée enceinte naturellement deux fois nous avons tenté 2 inséminations artificielles (IAC). Elles n’ont pas fonctionné et même si on savait que les chances étaient très très faibles, le premier échec est très difficile à vivre.


Pour la FIV, nos chances sont très bonnes donc on est reparti pour un tour, après une pause d’un mois suite aux IAC, de nouveau emplis d’espoir !


Les premières injections se passent bien, je suis super enthousiaste les premiers jours mais c’est vite contré car j’apprends que je fais une hyperstimulation des ovaires (je réagis trop aux hormones). Mes ovaires sont comme des sacs de billes volumineux, mon ventre gonfle, j’ai mal, je suis fatiguée. Après une hésitation, le centre PMA décide tout de même de faire la ponction des ovocytes (ouf tout ça n’est pas pour rien !) mais les embryons devront être congelés en attendant que mon corps se rétablisse. J’en suis triste mais c’est nécessaire pour ma santé.


La ponction s’est mal passée, je me suis réveillée deux fois durant l’opération et j’ai eu très mal. 31 ovocytes à prélever plutôt qu’une petite dizaine ce n’est pas rien.


La bonne nouvelle, c’est que nous avons pu obtenir 8 embryons et ça, ça n’a pas de prix !


Une fois que mon corps s’est rétabli, le cycle suivant, nous avons eu le transfert d’un embryon congelé (TEC), c’était magique de le voir se déposer à l’échographie, ce petit point blanc, ce petit flocon d’amour, au creux de mon ventre.


Entendre ses premiers battements de cœur, sentir ses premiers coups, … en écrivant j’en ai les larmes aux yeux. Je suis maintenant enceinte de 30 semaines d’une petite fille et nous sommes comblés d’amour et de joie. Nous mesurons chaque jour notre chance !


C’est un combat épuisant à mener à bout de bras, à bout de souffle, qui demande beaucoup de courage et de force.


Pour les couples en IAC, IAD, FIV, FIV ICSI et autre, COURAGE ! Vous êtes forts, vous êtes courageux et le bonheur vous attend au bout de ces années de galère. Vous aurez vraiment fait tout votre possible pour devenir parents et vous méritez ce bonheur plus que quiconque !


La FIV ICSI nous a donné la chance de devenir « Maman » et « Papa », les rôles de nos vies, notre rêve ! Entendre son cœur battre a redémarré les nôtres, mis en pause depuis plus de 3 ans et demi…"


 

Merci à Stéphanie d'avoir accepté de partager avec nous son témoignage et quel bonheur de lire qu'elle est enceinte!


Vous n'êtes pas seul.e! Je vous souhaite de tout mon cœur que votre bébé miracle s'installe bientôt!


Si vous souhaitez devenir acteur de votre fertilité, je vous invite à cliquer ici.

Si vous aussi vous souhaitez partager votre parcours, n'hésitez pas à me contacter via la rubrique contact.


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